Le rucher, un ensemble d’habitats conçus pour
l’accueil et la production

comment construire une ruche
L’activité apicole consiste en l’exploitation d’un rucher, ce qui englobe l’élevage et la production. Mais les apiculteurs peuvent aussi être de bons bricoleurs et avoir appris comment construire leur propre matériel.

En apiculture, pour accueillir les abeilles, il existe différents types de ruches. Ces modèles sont conçus en fonction des habitudes de l’abeille mais aussi pour faciliter les activités de l’apiculteur. Différents modèles comme la ruche Dadant, ou la Langstroth, la Voirnot ou la Warré sont disponibles à la vente.

Les apiculteurs prennent grand soin de leurs pensionnaires et en retirent une grande contrepartie avec la production de chacune des colonies qu’ils hébergent.

En effet si les apiculteurs offrent un abri aux colonies, c’est bien sur pour préserver les espèces et les protéger des dangers extérieurs mais surtout pour pouvoir récolter, miels, gelée, pollen, cire ou propolis que ce chères petites ouvrières produisent tout au long de l’année.

Des structures conçues pour leurs occupants mais surtout pour faciliter production et récolte

A l’état naturel, un essaim peut s’installer dans divers endroits, généralement en hauteur, mais aussi dans des creux d’arbres, des cheminées (attention !), des recoins abrités. Les apiculteurs les accueillent dans des structures fermées afin de créer des colonies et que celles-ci fournissent du miel.

Cet habitat, lieu de production et de stockage, est construit en bois non traité, le plus souvent on utilise du pin, de l’épicéa, du sapin, du châtaignier ou du douglas.

Parmi les différents modèles existants, on peut trouver:

  • La ruche Dadant, facile d’utilisation, elle est l’un des modèles les plus courants.
  • La Langstroth, modèle également standard est très utilisée au Canada et aux USA. La Layens, de forme horizontale a quasiment disparu.
  • La Voirnot, aux formes cubiques, est surtout utilisée en montagne, car elle procure un grand confort à ses occupantes.
  • La Warré, écologique, rappelle les conditions de vie en milieu naturel et a des dimensions plus petites que ses « concurrentes ».

Pour un modèle de ruche classique on retrouve un schéma type d’organisation, un plancher, un corps, une hausse avec plusieurs cadres, un couvre cadre et un toit. Ces différents éléments ont chacun un rôle bien défini.

Le plancher est la base de l’habitat, le socle sur lequel il est posé.

On y trouve une entrée qui peut être protégée par une grille afin d’empêcher les prédateurs d’y accéder. Ce fond peut être plein ou équipé d’une aération pour une meilleure ventilation. Sur le plateau d’envol, l’apiculteur peut recueillir de nombreuses informations sur l’état des colonies. Par exemple si sur la planche d’envol les gardiennes ne se situent que sur un seul côté, on pourra en déduire que le couvain n’est pas au centre de la structure, il faudra alors le repositionner.

Dans le corps on trouvera la reine et le couvain dont s’occupent les nourricières, c’est là aussi que les ouvrières stockent leurs réserves.

La hausse est ajoutée avant la miellée afin de permettre aux butineuses d’y emmener le nectar récolté et aux ouvrières de le transformer ; en fonction de l’abondance de nectar l’apiculteur pourra ajouter une ou plusieurs hausses sur le corps.

Au dessus de la hausse, on aura un couvre cadre qui ferme la structure et un toit qui protège le tout.

Tous ces éléments qui constituent l’habitat sont généralement en bois mais on peut également en trouver en plastique.

Pour un apiculteur, construire ses ruches ou ses ruchettes demande un travail supplémentaire

En hiver pendant que ses pensionnaires sont bien au chaud et qu’il n’a pas trop d’interventions à effectuer il a tout le loisir nécessaire pour s’adonner aux tâches de bricolage que nécessite le rucher. C’est en plus une bonne économie qu’il peut réaliser sur l’achat de matériel.

Il devra se munir de planches de bois, de contreplaqué, de petite quincaillerie, vis, clous, crémaillère, grillage, poignées,…ainsi que bien évidemment des outils adéquats !

Les dimensions externes des caissons différent selon les modèles et l’épaisseur du bois. Pour un modèle Dadant 10 cadres, on aura par exemple comme dimensions internes en mm :

  • une hausse de 450 x 170 et 380 x 170
  • un corps de 450 x310 et 380 x 310
  • des cadres de hausse de 420 x 135
  • des cadres de corps de 420 x 270

Avec du bois de 25 mm d’épaisseur on aura une ruche de 430 mm de large, 500 mm de long et 560 mm de haut, en tenant compte du plancher, du couvre-cadre et de la toiture.

Construire soi-même son rucher est un travail considérable si on veut accueillir des dizaines ou des centaines de colonies mais c’est aussi un plaisir et une grande satisfaction de contempler son œuvre au printemps et en été quand l’activité bat son plein. A plus petite échelle vous pouvez installer une seule ruche dans votre jardin pour accueillir de petites ouvrières, vous pouvez ainsi l’acheter toute prête, en kit, ou comme les professionnels, la construire vous-même !

Les activités apicoles passionnent tout le monde !

L’apiculture s’ouvre à tous et c’est un beau geste éco-citoyen de se préoccuper des abeilles, de leur offrir une ruche, dans son jardin ou sur son terrain, pour que chaque colonie puisse se développer dans les meilleures conditions.

Si vous cherchez des conseils pour vous occuper d’une colonie et savoir quand l’installer, il faut commencer par apprendre le cycle de vie de l’abeille, son comportement, ses habitudes, ses besoins,…

Si de nombreux apiculteurs attendent le printemps pour créer de nouvelles colonies, c’est afin de prévenir l’essaimage naturel mais aussi pour compenser les pertes de l’hiver. Suivre leurs conseils pour installer un essaim est important, car respecter les bons gestes et les bonnes techniques sera le gage d’une bonne production.

Il faut donc être attentif aux besoins des butineuses en leur offrant de quoi récolter près du rucher, la présence de plantes mellifères est très importante ! si les récoltes sont conséquentes, les ouvrières travaillent d’autant plus, la reine pond et les colonies se développent et produisent beaucoup de miel, sans oublier, la gelée royale, la cire ou la propolis.