Bien se renseigner pour pratiquer des activités apicoles
Pratiquer l’apiculture ce n’est pas se limiter à poser une ruche dans son jardin et espérer en récolter le produit !
Les abeilles n’ont pas attendu l’homme pour se développer, mais depuis quelques années elles subissent un syndrome d’effondrement. Les apiculteurs, qui vivent de la production de l’abeille domestique, tentent de combattre ce fléau. En parrainant des abeilles, vous pouvez soutenir l’apiculteur dans son travail et financer le développement de nouvelles colonies.
Les pratiques apicoles demandent donc à tous les niveaux, amateurs comme professionnels, un minimum de connaissances sur la vie des abeilles, leur comportement, leurs habitudes, et également sur les techniques d’approche et de manipulations.
Il est aussi important de prendre des conseils auprès de professionnels ou des administrations compétentes pour tout ce qui concerne la législation et la réglementation, à savoir, où et comment installer son rucher, comment et quand déclarer son activité,…
Quelques conseils à suivre pour un rucher en bonne santé
- Entretenir son rucher c’est d’abord l’installer dans un environnement propice au développement et à l’activité des abeilles, près de plantations mellifères afin que les abeilles puissent aller butiner nectar et pollen près de leur habitation.
- Les abeilles vivent dans des ruches, c’est là qu’elles vont se reproduire, vivre et produire. A ce titre il est primordial de tenir leur habitat en bon état.
- Il faut donc choisir un matériel de qualité, autant que possible des modèles standards afin de pouvoir y adapter plus facilement les éléments qui seront changés ou remplacés. C’est le cas aussi pour ceux qui choisissent de construire eux-mêmes leurs structures.
- Il est important de s’équiper avec des matériaux résistants et les traiter avec des produits non toxiques pour les abeilles ni pour le consommateur !
- Il faut privilégier des matériaux présentant une bonne étanchéité et selon les régions une bonne isolation thermique. Pour l’entretien de la structure il faut veiller à ce que le bois utilisé n’ait pas été traité avec des produits toxiques, utiliser une peinture naturelle pour l’extérieur.
- Régulièrement il faut vérifier l’état des cadres, les renouveler, ce afin de limiter la propagation des maladies et éviter l’accumulation de pesticides ramenés dans le pollen récolté. Pour nettoyer les cadres, après avoir gratté les restes de cire et de propolis, on peut utiliser le bain de soude qui va décaper le bois et le désinfecter.
- Pour le corps et les hausses, on utilise le passage à la flamme. On peut récupérer la cire issue des anciens cadres si celle-ci n’a pas été contaminée ou noircie. On la fond alors avec un cérificateur.
- Les cadres des hausses et les hausses seront conservés après la saison de récolte dans des endroits suffisamment aérés pour éviter des maladies comme la fausse teigne, en faisant attention d’en interdire l’accès aux rongeurs.
- Toutes les parties de l’habitat ainsi que les ruchettes de transvasement doivent être nettoyées et désinfectées en cas d’essaim contaminé (par la loque américaine par exemple).
- Le plancher d’envol requiert également un entretien particulier car c’est le point d’entrée et de sortie des abeilles, c’est en l’observant que l’on connait l’état des colonies. Il va nous renseigner sur ce qui se passe à l’intérieur, comment se portent le couvain ou la reine en fonction de la quantité de pollen ramené, sur la probabilité d’un futur essaimage, sur une maladie quelconque en fonction des déjections.
- Il faut être vigilant, lors de chaque manipulation, à respecter le cycle de vie des abeilles, faire attention au couvain et à la reine, c’est pourquoi il faut être un minimum formé en techniques apicoles.
- Tous ces gestes sont indispensables au bien-être du rucher et par conséquent vont se répercuter sur la production. Entretenir son rucher c’est prendre soin de son matériel mais aussi de ses abeilles. Il est vital pour elles de s’assurer qu’elles ont de quoi se nourrir tout au long de l’année. Les butineuses ont beau ramener du nectar et du pollen, lors des récoltes par l’homme elles peuvent se retrouver à cours de nourriture.
- Il faut toujours laisser suffisamment de miel dans les rayons et s’il en manque, rajouter du nourrissement, sirop ou candi.
Les multiples facettes du métier d’éleveur
Le travail de l’apiculteur ne se limite donc pas à récolter miels, gelées, propolis ou autres trésors produits par l’abeille, mais à nettoyer, bricoler, entretenir son matériel et nourrir, soigner chaque colonie, été comme hiver.
Si l’apiculture est généralement sédentaire, la colonie évoluant toujours au même endroit, il arrive aux éleveurs de déplacer leurs ruches, c’est le cas de la transhumance où l’essaim va découvrir de nouvelles variétés de plantes et produire des miels aux multiples saveurs. La transhumance se pratique dès le printemps jusqu’à l’automne.
L’activité des apiculteurs ne s’arrête pas une fois la saison des récoltes terminée. Ils profitent de l’hiver pour effectuer des travaux de toutes sortes, construction de ruche, bricolage, réparations, peinture,…Pour pouvoir vivre du miel toute l’année on ne peut pas se contenter d’installer une ruche dans son jardin !