Un métier et une passion au plus près de la nature

Combien de ruches faut il pour être apiculteur

Exercer le métier d’apiculteur c’est élever des abeilles en vue d’en récolter du miel.

L’apiculteur qui maîtrise les techniques apicoles peut également récolter d’autres produits de la ruche, gelée, cire, propolis, pollen et en faire des produits dérivés (bonbons, bougies, hydromel,..).

En fonction du nombre de ruches qu’il possède,  l’apiculteur sera amateur ou professionnel.

Pour aider les professionnels à lutter contre la disparition importante des abeilles et à augmenter la production de miel, il est possible de parrainer une colonie d’abeilles financièrement et d’ obtenir en échange une partie de sa production.

 

De la déclaration à la production, une règlementation à respecter

Les apiculteurs sont soumis à une réglementation adaptée en fonction du nombre de ruches qu’ils exploitent et de la destination de leur production. Pour un rucher de moins de 50 ruches, on parle d’apiculteurs agricoles familiaux, pour un rucher de 50 à 150 ruches, ils exercent généralement une autre activité et on les appelle pluriactifs. Enfin pour une exploitation de plus de 150 ruches ce sont des professionnels.

Quel que soit le nombre de colonies d’abeilles détenues, les apiculteurs doivent déclarer leurs ruches. La déclaration de détention et d’emplacement de ruches est à effectuer dès la première ruche. Elle permet de suivre l’évolution des populations d’abeilles, leur répartition, comprendre les causes de mortalité,…cela permet donc une meilleure protection des populations. Cette déclaration de ruches se fait entre le 1er septembre et le 31 décembre.

La déclaration peut néanmoins se faire hors période de déclaration obligatoire dans le cas de nouveaux apiculteurs, mais ils devront tout de même renouveler leur déclaration de détention pendant la période de déclaration obligatoire.

Pour être répertoriés les apiculteurs doivent s’enregistrer et obtenir un numéro d’apiculteur (NAPI), c’est la DGAL (Direction Générale de l’Alimentation) qui le fournit.

  • Pour pouvoir vendre du miel un numéro SIRET est obligatoire il est à demander auprès du CFE (Centre des Formalités des Entreprises) ou de la Chambre d’Agriculture . Le Centre des Formalités et la Chambre d’Agriculture informent et accompagnent les professionnels dans leurs démarches administratives.
  • Quand le rucher dépasse les 50 ruches, on est considéré comme professionnel, pluriactif (de 50 à 150 ruches) ou à plein temps (au-delà de 150 ruches).
  • Les professionnels pluriactifs doivent cotiser à la MSA (Mutualité Sociale Agricole) et sont redevables de la cotisation de solidarité et de contributions diverses. La cotisation de solidarité se calcule en fonction du revenu imposable. Elle prend donc en compte pour l’année d’imposition, le revenu imposable de l’année précédente, ou à défaut elle se basera sur une assiette forfaitaire.
  • L’affiliation à la MSA dépend de l’activité minimale d’assujettissement AMA, qui se base sur 3 critères, la SMA (Surface Minimale d’Assujettissement, le temps de travail consacré à l’exploitation agricole (au moins 1200 heures) et les revenus professionnels relevant des activités du régime agricole.
  • Du nombre de ruches et du rendement de l’exploitation agricole dépendra le statut fiscal à choisir. Le régime du micro-bénéfice agricole ou « micro-BA » est envisagé pour un chiffre d’affaire de moins de 82 000€ HT, pour la moyenne des recettes des 3 précédentes années. Le bénéfice imposable correspond à la moyenne des recettes HT de l’année d’imposition et des 2 années précédentes auxquelles on retire un abattement de 87%. L’abattement représente les charges d’exploitation (minimum de 305€), il est fixé par l’administration fiscale.
  • Entre 82 000€ et 350 000€ HT de chiffre d’affaire, on applique le régime simplifié d’imposition, au-delà le régime du bénéfice réel normal.
  • Chaque apiculteur doit pouvoir fournir des informations sur les colonies d’abeilles et la production de son rucher. Pour cela il doit tenir un registre d’élevage et un cahier de miellerie.
  • Le registre d’élevage doit comporter l’identification de son exploitation (adresse, numéro d’apiculteur (NAPI), SIRET, téléphone,…), ses ruchers (emplacement, nombre), les déplacements des colonies (lieux, dates), les interventions sanitaires, vétérinaires et les traitements effectués (dates, analyses, traitements,…)
  • Le cahier de miellerie concerne quant à lui toutes les informations relatives à la production et à la traçabilité. Il comporte les notes sur les produits exploités (miel, pollen, gelée,…), leur origine (variétés de fleurs, ruche), les dates d’extraction et de conditionnement, les quantités produites, les numéros de lots, les DLUO,…

Préserver la nature, une attitude éco-citoyenne

Le métier d’apiculteur ne se résume pas à récolter du miel, il y a beaucoup d’étapes avant de pouvoir déguster le bon miel issu de son exploitation. Il œuvre pour la protection des populations d’abeilles, il leur assure de bonnes conditions de vie, leur procure un environnement sain avec la proximité de plantes diverses et variées, veille à leur bien être.

Les abeilles, il ne faut pas l’oublier, font partie des insectes pollinisateurs, sans lesquels beaucoup d’espèces végétales viendraient à disparaitre, c’est pour cela qu’il est important de faire une déclaration de ruches, cela permet de situer les zones de dépeuplement et à l’inverse là où les abeilles sont plus résistantes.

Vous l’aurez compris, la survie des abeilles et la production de miel sont primordiales, pour les apiculteurs mais pour nous tous, parrainer une colonie d’abeilles, aider à leur sauvegarde est un geste noble et citoyen. L’emplacement de ruches est aussi important, et aider l’apiculteur à fournir une bonne qualité de fleurs et de plantes mellifères favorisera la qualité des produits recherchés.