Le parrainage de ruches,
une manière responsable de protéger la nature

Pourquoi il faut adopter une ruche
Pour pallier au déclin des abeilles domestiques et lutter contre l’effondrement des colonies, beaucoup de moyens sont mis en place. Les abeilles, sauvages ou domestiques, sont des insectes pollinisateurs et contribuent à la reproduction de nombreuses espèces végétales. Il est donc important de ne pas les voir disparaitre.

Pour lutter contre la disparition des abeilles et espérer continuer à savourer de délicieux petits pots de miel, chacun peut agir à son niveau, en parrainant des colonies, et en contribuant à augmenter la production de miel.

L’apiculture ce n’est pas seulement l’exploitation des produits de la ruche, c’est aussi une façon de sauvegarder la biodiversité, de sauver des espèces d’abeilles en voie de disparition, d’enrichir l’environnement et de participer à la pollinisation de nombreuses espèces.

Le parrainage d’abeilles c’est un soutien financier pour aider au développement d’une nouvelle colonie, c’est un engagement responsable dans la lutte contre la disparition des abeilles, et pour le parrain, c’est l’occasion de recevoir des pots de miel produit localement, de manière artisanale et conditionné de façon personnalisée.

Parrainer une ou des colonies c’est aussi l’occasion d’en apprendre un peu plus sur la vie des abeilles, comprendre leur organisation, leur comportement et comment elles parviennent à créer ce merveilleux trésor doré qu’est le miel.

La vie des abeilles domestiques et de leur éleveur de saison en saison

Tout au long de l’année les abeilles travaillent dans les ruches mais aussi à l’extérieur, quand elles sortent butiner en particulier. Les apiculteurs ont pour mission, pour pouvoir espérer un miel de qualité, de prendre soin de l’abeille et d’entretenir leur habitat. L’apiculteur intervient donc très régulièrement à l’intérieur de la ruche, et manipule souvent les abeilles.

Il organise son travail en fonction de l’activité de l’abeille. A l’arrivée des beaux jours, il est temps de faire la visite de printemps ; avec des floraisons importantes, les butineuses ne s’arrêtent pas, elles ramènent sans cesse du nectar et du pollen pour produire de quoi nourrir la reine, le couvain et faire les stocks de provisions, il faut alors poser les hausses pour la récolte du miel ! selon la diversité des plantes ou en cas de transhumance, les récoltes seront plus nombreuses.

Pour préparer l’hivernage, il faudra vérifier l’état des ruches, s’assurer que chaque abeille a assez de réserves, et ce sera l’occasion pour l’éleveur de prendre soin de ses ruches et de réaliser les petits travaux de bricolage, réparations, peinture, fabrication de nouvelles ruches ou ruchettes,…

Les ruches doivent être inspectées et entretenues de manière régulière

Les travaux d’entretien des ruches sont une des activités principales de l’apiculteur, s’il veut une colonie en bonne santé et capable d’une bonne production, il doit nettoyer la structure et veiller à ce que chaque abeille ait suffisamment de réserves quand les récoltes sont faibles ou en période d’hivernage. Il convient de vérifier régulièrement l’état extérieur de la ruche afin d’éviter les trous et les fissures, les colmater si jamais il y en a ; la peinture, naturelle, doit être renouvelée tous les 4 à 5 ans.

Au cours de la visite de printemps, il faut nettoyer le plancher afin d’éviter la propagation de maladies, il sera donc gratté et désinfecté soit à l’eau de javel soit au chalumeau, c’est le moyen de le débarrasser des cadavres, des déjections, de débris et surtout de constater l’état de santé des colonies. Il faut également procéder au nettoyage des cadres, après en avoir enlevé la cire, il faut les nettoyer à la soude, ça permet aussi de les désinfecter.

Deux types d’apiculture pour des miels de différentes variétés

Quand les apiculteurs se limitent à l’exploitation de leur rucher sur leur terrain et que l’environnement permet des miellées conséquentes, on dit qu’ils sont sédentaires. Quand l’environnement ou les conditions météorologiques empêchent une récolte suffisante, ou que les éleveurs souhaitent produire du miel différent, ils pratiquent la transhumance et emmène les ruches et les abeilles sur d’autres terrains.

C’est à la fin de l’hiver, juste au moment des nouvelles floraisons, que chaque essaim destiné à la nouvelle récolte sera déplacé. La transhumance se réalise en déplaçant les ruches (abeilles et reine) par la route, les trajets peuvent être parfois très longs, il faut veiller à respecter le bien être de l’abeille lors de ces déplacements. C’est une technique également utilisée au bénéfice d’agriculteurs pour la pollinisation de leurs espaces. N’oublions pas que grâce au pollen qu’elle transporte, l’abeille est indispensable au maintien de la biodiversité végétale.

Suivre les conseils des professionnels quand on veut installer une ruche dans son jardin

Prendre soin des abeilles et espérer récolter du miel n’est pas réservé aux professionnels, mais quand on veut installer des ruches dans son jardin ou sur son terrain, mieux vaut se renseigner auparavant.

Il est primordial de connaitre les habitudes des abeilles, leur cycle de vie, leurs besoins pour pouvoir les accueillir mais aussi se former aux gestes techniques pour la production et la récolte de miel. Il faut s’attendre aussi à s’adonner au bricolage et profiter des journées d’hiver pour réparer ou peindre ses ruches. La ruche est une maison et comme toute maison, elle nécessite un entretien ! Plus qu’un travail, s’occuper des abeilles est avant tout un plaisir qui nous rapproche de la nature. Un environnement riche en plantes mellifères sera primordial pour le choix de l’emplacement de ruches, si les abeilles n’ont pas de quoi butiner elles ne produiront pas assez de miel pour pouvoir espérer en récolter.

Attention aussi à bien se renseigner sur la législation apicole et s’enregistrer dès le premier essaim en votre possession. Quel que soit leur nombre, les ruches doivent être déclarées pour être répertoriées auprès des services de la DGAL (Direction Générale de l’Alimentation). Les chambres d’agriculture sont là aussi pour donner des conseils sur les démarches à effectuer.

Accueillir des ruches chez soi ne fait pas de nous des professionnels

Pour être professionnel et vivre de sa production de miel, il faut posséder plus de 50 ruches, et respecter les consignes d’emplacement de ruches. Concrètement de 1 à 50 ruches on parle de production familiale, de 50 à 150 ce sont des professionnels pluriactifs, c’est-à-dire qu’ils ne consacrent qu’une partie de leurs activités aux abeilles, c’est seulement au-delà de 150 ruches qu’on estime pouvoir vivre correctement et exclusivement du produit des ruches.

Si vous ne souhaitez pas accueillir d’abeilles chez vous mais que vous êtes tout de même sensible à ces petites bêtes, vous pouvez toujours participer à la lutte pour leur sauvegarde en consommant du miel produit traditionnellement, et en parrainant une ou des colonies.