Les apiculteurs ne sont pas seulement des éleveurs,
ce sont aussi des bricoleurs !
Aujourd’hui les activités apicoles ne sont plus réservées qu’aux apiculteurs.
On ne s’improvise toutefois pas apiculteur, c’est un métier qui demande des études en apiculture et des qualifications spécifiques.
Chacun pourtant peut s’informer et avoir une ruche ou plusieurs chez lui. Pour cela il est important de connaître le fonctionnement d’une ruche et sa conception. Alors, pourquoi ne pas apprendre à en construire une ?
Fabriquer une ruche nécessite un bon matériel, de bons matériaux et un minimum de connaissances en bricolage.
Il faudra apprendre par la suite comment manipuler une ruche et surtout comment gérer une colonie d’abeilles, connaitre leurs habitudes afin d’intervenir sans les gêner ni compromettre le couvain.
Composition et dimensions de la ruche
Avant de se lancer dans la manufacture d’une ruche il est indispensable de savoir quels sont les éléments qui la composent. Une ruche est un habitat en forme de caisse, aujourd’hui elle est essentiellement constituée de bois, parfois de plastique. Le bois utilisé ne devra pas être traité afin d’éviter d’intoxiquer les pensionnaires ; on utilise généralement du pin, du sapin, du douglas, de l’épicéa ou du châtaignier, mais d’autres bois peuvent aussi faire l’affaire. Pour les pièces en plastique, elles sont disponibles dans des magasins ou sites spécialisés. Tout ce qui est quincaillerie se trouvera dans les magasins de bricolage.
Il existe différents modèles de ruche, adaptés au climat, à la situation géographique mais aussi aux attentes des apiculteurs.
Les plus connus sont les modèles Dadant, Langstroth, Warré, Voirnot ou encore Layens.
La ruche est donc formée de plusieurs éléments selon un schéma type, de bas en haut, un plancher, un corps, une hausse pour la récolte, un couvre-cadres et un toit. Le corps et la hausse sont garnis de cadres.
- Le plancher sur lequel repose l’habitat possède un plateau d’envol et l’entrée de la ruche. On peut y installer une grille afin de stopper les éventuels prédateurs.
- Dans le corps on va trouver les ouvrières nourricières avec le couvain et la reine, c’est aussi le lieu de production et de stockage.
- La hausse est le caisson supplémentaire que l’apiculteur positionne au moment de la miellée, c’est là qu’il récoltera les miels attendus, selon la saison, il pourra récolter des miels monofloraux ou toutes fleurs.
- Au dessus du corps ou de la hausse, le couvre-cadres et le toit ferment et protègent la structure.
On peut également fabriquer soi-même ses ruchettes.
La ruchette est un petit caisson semblable à un corps de ruche. On utilise la ruchette lors des déplacements de colonies.
Tout cela demande un travail supplémentaire dans l’exploitation du rucher, mais les apiculteurs qui sont un peu plus tranquilles durant la période hivernale, peuvent trouver le temps de fabriquer leurs structures s’ils sont un peu bricoleurs. C’est un réel plaisir mais aussi une économie importante surtout si on en construit plusieurs.
La construction de la ruche, une fois tout le matériel acheté, consiste en à la découpe et l’assemblage des planches de bois.
En suivant la notice d’une ruche classique, telle une Dadant, il faudra respecter certaines dimensions « standard » afin de pouvoir adapter du matériel du commerce. Ainsi pour une ruche Dadant de 10 cadres on obtiendra une ruche aux dimensions intérieures suivantes :
- Longueur : 450 mm
- Largeur : 380 mm
- Hauteur : corps 310 mm et hausse 170 mm
Avec des cadres de corps de 420 mm x 270 mm et des cadres de hausse de 420 mm x 135 mm
Les planches de bois devront être d’une épaisseur de 24mm ou 25mm. Attention au bois utilisé, certains sont plus lourds que d’autres, cela sera ressentira sur le poids total de la ruche !
Si ces conseils vous sont utiles vous pouvez construire et installer une ruche dans votre jardin. Et si vous n’êtes pas assez bricoleur et que vous souhaitez accueillir tout de même des petites butineuses chez vous, vous pouvez trouver des ruches toutes prêtes en magasin ou chez des professionnels.
Une fois la ruche construite, il faudra y installer un essaim
De préférence au printemps pour que la reine puisse pondre en quantité et fournir beaucoup de travailleuses. Le printemps est la saison des floraisons, les plantes sont en fleurs et les butineuses pourront aller récolter nectar et pollen. Plus le travail de récolte sera important plus la production de miels sera rapide. Et n’oubliez pas que la ruche fournit également du pollen, de la gelée, de la cire ou de la propolis.
Bien s’informer sur les techniques apicoles avant d’acquérir une ruche
Installer une ruche chez soi fait partie des gestes qui aideront à la sauvegarde de l’abeille. Attention à installer la colonie au bon endroit car il est déconseillé de déplacer une ruche et ses abeilles. En effet elles gardent en mémoire leurs déplacements mais surtout les environs de la ruche et le chemin pour y revenir !
Attention également avant de s’improviser professionnel, pensez qu’une ruche n’accueille pas une abeille mais des milliers ! et même si en hiver elles sont moins nombreuses, il y en a toujours énormément dans et en dehors de la ruche. Plus il y en a plus vous pourrez récolter du miel, mais il faut bien se renseigner sur la législation en vigueur avant de mettre une ruche chez soi !
Il est important de prendre des conseils auprès des professionnels en apiculture si l’on veut installer une ruche dans son jardin, la présence de plantes mellifères est indispensable, celle d’un point d’eau dans des régions où il peut faire très chaud également. Un autre point important est d’être sûr de ne pas être allergique à l’apis mellifera ! Car même si en allant en allant récolter le miel en été ou en vérifiant les ruches l’hiver, l’éleveur ne se fait pas piquer, il n’est pas rare qu’une partie de l’essaim se sente en danger et puisse attaquer.
Une ruche est une mine de trésors pour celui qui s’en occupe avec soin et bienveillance, alors amateur ou professionnel, n’oubliez pas d’œuvrer pour la survie des petites butineuses jaunes et noires et pour continuer à profiter des bienfaits de leurs produits naturels (miels, gelée, cire, propolis,…).