Bien comprendre le comportement des abeilles
pour éviter d’être attaqué

les apiculteurs ne se font pas piquer
Les apiculteurs passent la plupart de leur temps avec les abeilles, ils ne sont donc pas à l’abri des piqûres. Les abeilles ne sont pas des insectes agressifs mais si elles se sentent menacées, utiliser leur dard est leur meilleur moyen de défense.

L’apiculteur, quelle que soit la saison, été comme hiver, est amené à intervenir auprès des abeilles, à ouvrir les ruches pour vérifier l’état de chaque colonie, récolter, ou pallier au manque de réserves.

Il doit donc penser à se protéger.

En apiculture, on entend beaucoup de conseils quant à la démarche et aux gestes à effectuer pour prévenir mais aussi soigner les piqûres d’abeilles.

 

Les risques des piqûres et comment les éviter

Il faut savoir que les abeilles ne piquent pas par plaisir, leur piqûre est la réponse à une agression. Le rôle de l’abeille est de protéger et défendre la communauté, la ruche, la reine, le couvain, les réserves. Si un danger quelconque se présente, elle peut devenir très agressive et piquer. Chez les abeilles, seules les ouvrières piquent, les reines peuvent, mais elles n’ont pas de poche à venin. Les mâles (faux-bourdons) n’ont pas d’aiguillon, ils ne piquent pas (à ne pas confondre avec les bourdons terrestres qui eux peuvent piquer).

Quand une abeille pique, elle dégage de la phéromone qui prévient les autres abeilles du danger existant, il peut alors se déclencher une attaque collective. Lors de la piqûre, le dard se décroche avec la poche à venin de l’abdomen de l’abeille qui mourra peu de temps après. Si l’abeille pique un autre insecte ou un animal à la peau plus tendre, elle garde son aiguillon et pourra piquer de nouveau.

Comme pour la piqûre de guêpe, la piqûre d’abeille provoque une rougeur et une douleur vive avec un léger gonflement. Parfois il peut y avoir des démangeaisons, ce sont des réactions qui s’estompent en quelques heures. Il faut être plus vigilant quand les piqûres sont au niveau du visage ou dans la bouche, il peut y avoir un risque d’étouffement.

Dans le cas de multiples piqûres la quantité de venin d’abeille est plus important et peut être toxique, on peut voir apparaitre des oedèmes, une fatigue inhabituelle, des vomissements ou des maux de tête. Il faut rester vigilant car certains peuvent présenter des convulsions ou un évanouissement. Si le nombre de piqûres est supérieur à 20, il faut aller aux urgences.

Certains sujets font des allergies au venin d’abeille, ils peuvent présenter unurticaire généralisé, des rougeurs et démangeaisons importantes, des problèmes respiratoires, un œdème de la langue, des problèmes cardiaques, digestifs et même neurologiques (coma).

Mieux vaut être averti des risques ou complications survenus lors des piqûres d’abeilles pour mieux réagir. Le premier réflexe doit être de retirer l’aiguillon, en évitant de pincer pour éviter à la poche à venin de se vider ! comme pour la piqûre de guêpe ou de frelon, il faut nettoyer la plaie avec un peu d’eau et de savon et appliquer un antiseptique.

C’est en adoptant une attitude simple que l’on peut éviter d’être piqué. Il est important d’éviter les gestes brusques et de stationner devant l’entrée des ruches. Les couleurs ont également un impact sur le comportement des abeilles, il faut éviter les couleurs sombres, c’est pourquoi vous verrez bien souvent les apiculteurs habillés de blanc. Une bonne tenue est de rigueur, une combinaison intégrale qui ne laisse aucun passage possible, des gants et des bottes, devraient limiter les risques.

En apiculture il faut également travailler avec de bons outils, un enfumoir est indispensable lors de la manipulations des ruches et des abeilles. L’enfumoir diffuse une fumée qui va inciter les abeilles à se préparer à quitter leur habitat en simulant un feu, elles vont se positionner autour de la reine et rester tranquilles, ce leurre permet de pouvoir intervenir sans souci.

A la ville comme à la campagne, les abeilles sont partout, il est donc important de connaitre leurs habitudes et leur comportement pour mieux les appréhender.

Les pratiques apicoles se pratiquent de manière professionnelle mais sont aussi ouvertes aux amateurs, beaucoup de conseils sont importants à respecter.

Au-delà du risque de piqûres, le métier d’éleveur est passionnant

Les professionnels travaillent toute l’année avec les abeilles, ils vivent de leur production et en contre partie veillent à leur donner les soins et l’environnement nécessaire à leur développement.

En plantant des espèces variées sur leur terrain ou en installant leur rucher dans des zones proches de champs aux nombreuses plantes mellifères, ils favorisent la production de miels variés. Avec une agriculture intensive de plus en plus présente, certains délaissent la campagne au profit d’un rapprochement urbain mais au risque d’une pollinisation affaiblie. Chacun fera en fonction de ses attentes de production.

Il arrive donc parfois, en fonction de la production désirée, que l’apiculteur emmène ses abeilles butiner un peu plus loin, il déplace alors chaque essaim, sur un nouvel emplacement, pour une période définie, le temps d’une floraison, c’est la transhumance. Chaque colonie retrouve au retour son emplacement de départ.

C’est souvent au printemps qu’il déplace ses ruches, mais c’est l’hiver qu’il préfèrera pour bricoler. S’il souhaite récolter beaucoup de miel, il pourra construire de nouvelles ruches, une pour chaque nouvel essaim qu’il envisagera d’installer.

Les éleveurs vivent de la production des ruches, ils commercialisent les miels, mais aussi la gelée royale, la cire, la propolis ou encore le pollen. Plus leur activité se veut importante plus ils devront posséder de ruches. C’est ainsi qu’une fois le printemps passé, ils se retrouvent avec des centaines de milliers d’abeilles (chaque ruche en abrite alors jusqu’à 60 000), de quoi produire assez de miel, de pollen, de gelée ou de propolis pour pouvoir en vivre.