La vie des abeilles organisée au rythme des saisons

Combien d'abeilles vivent dans une ruche en été
La vie au sein du rucher va dépendre de plusieurs facteurs, et va s’adapter aux colonies mais aussi aux conditions climatiques, à l’environnement et aux soins apportés par l’apiculteur. Ainsi chaque colonie produit assez (miels, cire, gelée royale) pour elle-même et la récolte.
Le abeilles comme beaucoup d’autres insectes ont une vie et des activités différentes selon les saisons.

Le printemps est la période de reprise d’activité pour les abeilles, elles partent à la recherche du pollen qui devra servir à l’élevage des larves, la reine pondant environ 2000 œufs par jour. Le couvain représente la nouvelle génération d’abeilles, leur vie étant assez brève, toutes les tâches qui leur incombent seront rythmées avec une précision incroyable. A chaque stade de son existence l’abeille aura un travail bien précis à réaliser. Le mois d’avril correspond à la phase de développement.

Au mois de mai, les abeilles pratiquent l’essaimage, qui est leur façon naturelle de se reproduire. Les reines vont quitter leur ruche, et avec une partie des ouvrières elles vont partir plus loin former un essaim.

Les nouvelles colonies ainsi créées reconstruisent de nouveaux habitats et redémarrent elles aussi leur cycle de vie. Les reines seront fécondées par les mâles, recommenceront à pondre, et les abeilles ouvrières reprendront leurs tâches domestiques.

Certains apiculteurs peuvent réaliser un essaimage artificiel en pratiquant l’élevage de reines.

Pendant l’été, les abeilles butinent et stockent le nectar des fleurs ;c’est en début de saison que certains apiculteurs choisissent de récolter des miels spécifiques, essentiellement monofloraux

Après la miellée du mois de juin, où les ouvrières travaillent sans relâche, l’activité va ralentir jusqu’à l’automne, quand les fleurs sont plus rares et que les jours raccourcissent. Les mâles, inutiles, seront chassés, la nourriture stockée, les abeilles vont préparer l’hiver.

Durant l’automne, les butineuses pourront partir à la recherche des dernières réserves ; les pontes ralentissent jusqu’à s’arrêter en octobre/novembre.

En période hivernale, l’activité dans les ruches est au plus bas, la température est assurée par le travail des ouvrières qui se resserrent les unes contre les autres en formant une grappe; un bon stock de nourriture est indispensable, aussi l’éleveur procède à une surveillance des réserves de manière régulière.

Une activité intense pendant la période estivale

Au cours des saisons, les abeilles, dont la durée de vie ne dépasse généralement pas quelques semaines, seront plus ou moins nombreuses à l’intérieur des ruches. Lorsque les œufs pondus au printemps auront éclos, ce sera quelques dizaines de milliers d’abeilles ( 60 000 en moyenne) qui peupleront l’habitat en été ! C’est à ce moment-là que les abeilles sont les plus nombreuses.

Tant que les floraisons fournissent aux butineuses de quoi remplir les stocks, l’activité est à son comble. Nectar et pollen sont ramenés et stockés par les abeilles ouvrières. L’abeille ouvrière va transformer le nectar après l’avoir récupéré de la butineuse par le procédé de trophallaxie qui consiste au transfert d’aliments de l’estomac d’un insecte à celui d’un autre.

Chaque abeille remplit son jabot du nectar ainsi transféré. Le nectar va se transformer, s’épaissir, se déshydrater, et obtenir une texture onctueuse. Au cours de chaque échange il va se charger en substances enzymatiques, en sucres, sels minéraux,…d’où sa grande richesse nutritive.

L’été est la saison la plus chaude, les abeilles ne connaissent pourtant aucun répit, elles parcourront des kilomètres et des kilomètres et travailleront plus de 12h par jour pour que le précieux liquide doré voie enfin le jour !

A la fin de l’été, la reine aura réduit sa ponte, les mâles auront été chassés, seule l’abeille ouvrière continuera à travailler. Les abeilles sont des insectes sociaux très organisés. Elles sont capables de communiquer entre elles de façon chimique (par les phéromones, par la trophallaxie), de façon visuelle (par la danse qu’elles effectuent pour indiquer la présence de nourritures). Il existe une réelle cohésion entre elles et elles ont un but commun, la survie des colonies.

Une organisation garante de produits indispensables et appréciés de tous

Ainsi, quel que soit le rôle de chaque individu, il existe une harmonie et un ordre parfait au sein de l’habitat. Instinctivement chaque abeille exécute sa tâche et grâce à elle nous pouvons nous régaler du miel, ou de la gelée royale qu’elle aura produits et bénéficier de leurs bienfaits quel que soit le nectar des fleurs qu’elle aura butinées.

C’est l’apiculteur qui va récolter ce que chaque colonie aura su préparer au cours de l’été. Et même si les bourdons n’ont aucun rôle à jouer dans la production, ils n’en restent pas moins des acteurs indispensables à la survie des colonies.

Les mâles de la ruche (quelques centaines seulement) ont peu à faire dans les colonies, leur rôle se résume à la fécondation des reines ; ceux qui y parviennent meurent tout de suite après.

Les autres sont entretenus et nourris par les ouvrières mais cela ne dure qu’un temps. Quand la période hivernale approche c’est le temps de se servir des réserves pour subsister. Improductifs et devenant un poids trop important pour la communauté, les bourdons sont donc chassés. Les abeilles produisent et stockent le miel pour se nourrir tout au long de l’année mais surtout pour passer l’hiver.