Bien entretenir et nettoyer son rucher, une étape incontournable

Comment nettoyer une ruche
Comme pour toute habitation, il est important et nécessaire que les apiculteurs entretiennent leur rucher.

En effet les ruches sont le lieu de vie des abeilles, et à ce titre elles doivent être adaptées et entretenues pour que les abeilles y restent et évoluent dans des conditions optimales.

Prendre soin de chaque colonie est la responsabilité de l’apiculteur, plus son cheptel sera important plus il contribuera à la sauvegarde de l’espèce. L’abeille domestique est en voie de disparition et subit un syndrome d’effondrement depuis plusieurs années, il est indispensable de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour pallier à ce désastre.

Les abeilles font partie des insectes pollinisateurs sans lesquels un grand nombre d’espèces végétales viendraient à disparaitre.

Des conditions d’hygiène irréprochables pour un rucher en bonne santé

  • On pense à tort que le travail des éleveurs se résume à la production et à la récolte, ils ont beaucoup d’activités à l’intérieur et à l’extérieur du rucher. Le nettoyage des ruches en fait partie et ne doit pas être négligé.
  • Il faut donc inspecter régulièrement, vérifier l’état de santé des abeilles, s’assurer que la reine et le couvain se portent bien, ajuster le niveau de provisions si besoin,… Les abeilles, comme tous les êtres vivants, sont sensibles aux parasites, virus et bactéries.
  • Parmi les maladies qui les touchent, certaines s’en prennent au couvain, aux abeilles ou aux colonies toute entières. Les plus connues sont la loque, la nosémose, l’acariose, la varroase. Quels que soient les symptômes ou les conséquences de ces maladies, il est important de les combattre et de les anticiper afin d’en réduire la propagation.
  • Il faut choisir un matériel de bonne qualité et adapté pour l’habitat, généralement on utilise du bois ou du plastique.
  • Il convient de nettoyer tous les éléments en cas d’infection mais aussi en prévention. Ce sera d’autant plus nécessaire lors des transvasements de colonies ou en cas de division.
  • En fin de saison, quand les hausses sont retirées il faut également les nettoyer ainsi que tous les cadres.
  • Tous les éléments en bois du corps et des hausses doivent être grattés pour enlever la cire et la propolis.
  • La cire et la propolis pourront être récupérées si elles ne sont pas infectées. Une fois grattés, les éléments seront passés à la flamme. On utilise pour ça un chalumeau, c’est en apiculture la méthode privilégiée pour nettoyer et assainir rapidement le matériel.
  • Le bois doit prendre une couleur brune de « pain brulé » au bout de quelques minutes. Attention à ne pas tenir la flamme du chalumeau trop longtemps près du bois, surtout au niveau des assemblages !
  • Ensuite on pourra nettoyer et désinfecter avec de l’eau de javel, il faudra alors bien rincer et laisser sécher un bon moment avant de pouvoir réutiliser le matériel.
  • Les cadres peuvent être plongés dans un bain de soude, afin de les nettoyer et les désinfecter en même temps, de quoi leur donner une seconde vie ! Il faudra bien les rincer après l’opération. Il est possible de récupérer la cire des cadres avec un cérificateur.
  • Pour les éléments en plastique, un nettoyage à l’eau de javel devrait être suffisant.
  • Il faut penser en cas de maladie, à traiter également tout l’équipement utilisé, comme les outils ou la tenue vestimentaire.
  • Les apiculteurs pourront profiter de la saison d’hivernage pour nettoyer le matériel ainsi que pour bricoler, pendant que les abeilles sont regroupées autour de la reine à l’intérieur de la ruche.

Une attitude responsable et des gestes efficaces pour un rucher prospère

Pour pratiquer l’apiculture, amateur ou professionnel, il faut comme dans beaucoup d’autres activités, bien s’informer et s’équiper avec un bon matériel. L’apiculteur s’occupe de chaque colonie avec le plus grand soin, par bienveillance mais aussi parce qu’une abeille en bonne santé dans un environnement propice lui apportera toujours une meilleure production.

Son travail est varié tout au long de l’année, et peut l’amener à travailler en dehors du rucher. A la sortie de l’hiver, quand commencent les premières floraisons, s’il veut du miel issu d’autres nectars, il peut emmener les abeilles en transhumance, c’est un moyen de produire différemment mais aussi une méthode qu’utilisent certains agriculteurs pour favoriser la pollinisation de leurs champs.

Vous aussi vous pouvez installer une ruche dans votre jardin et participer ainsi au repeuplement de l’espèce. Quoi de plus louable que d’agir en éco-citoyen, vous pourrez même récolter du miel, et pourquoi pas apporter une touche personnelle à votre ruche en la peignant. Profitez de l’hiver pour la préparer et y mettre un essaim aux beaux jours quand les premières fleurs offriront nectar et pollen.