Installer une ruche chez soi, une démarche responsable
Choisir une ruche pour ses abeilles c’est avant tout se questionner sur le type d’utilisation qu’on peut en avoir. En effet, la ruche est avant tout un habitat. Si les abeilles sont tout à fait capables de s’établir dans la nature, elles n’ont jamais eu besoin de l’intervention de l’homme pour s’organiser, offrir un toit aux colonies d’abeilles est une façon aussi de lutter contre leur disparition annoncée. L’abeille subit depuis plusieurs années un phénomène d’effondrement des colonies, et si chacun en prend conscience, il est possible d’y remédier.
Investir dans une ou plusieurs ruches, c’est donc prendre la responsabilité d’accueillir chez soi, dans son jardin ou sur son terrain, des dizaines de milliers d’abeilles. C’est s’engager à respecter leur bien-être et entamer une relation d’échange avec elles, pas question de n’envisager que du profit !
On peut placer une ruche chez soi dans le seul but d’aider à la préservation de l’espèce, et permettre à une colonie de s’installer dans un environnement propice à leur récolte tout en ayant un véritable habitat qui la préservera des aléas climatiques. C’est un geste citoyen car les abeilles sont des insectes pollinisateurs sans lesquels la reproduction de nombreuses espèces de plantes serait compromise.
Les apiculteurs professionnels sont spécialisés dans la production de miel. C’est en fonction de leurs attentes et de leur emplacement qu’ils vont choisir le modèle de ruche qui leur convient le mieux. Si on trouve différents modèles de ruches dont les plus connus et utilisés sont des modèles qui ont pris le nom de leur concepteur, le principe de construction est sensiblement le même.
Les ruches Voirnot, Dadant, Langstroth ou Warré sont celles que l’on connait le mieux. L’activité apicole nécessite la connaissance de techniques particulières et l’utilisation de matériel adapté.
La ruchette, une structure d’accueil provisoire
La ruchette sert d’habitat de transition aux colonies, elle est utilisée quand les apiculteurs souhaitent agrandir les colonies ou élever des reines.
A l’aide d’un enfumoir, indispensable en apiculture (l’enfumoir calme l’abeille et protège l’apiculteur des piqûres), on transvase la colonie depuis la ruchette vers la ruche.
La ruche, un foyer sur du long terme
La ruche est l’habitat des abeilles et leur lieu de production de miel. L’apiculteur, pour que l’abeille puisse se conformer à son cycle habituel, prendra soin d’installer la ruche et la colonie au bon moment. En apiculture on respecte un calendrier qui suit le cycle de vie des abeilles.
Un cycle de vie au fil des saisons
Le cycle de vie des abeilles est rythmé au cours des saisons en fonction des floraisons. C’est durant la belle saison que les abeilles partent butiner et récoltent de quoi constituer leurs réserves de nourriture (nectar et pollen). L’apiculteur doit observer le comportement de l’essaim et intervenir à la bonne saison pour effectuer des manipulations dans la ruche sans perturber la colonie.
Le choix de l’habitat, un achat en magasin ou une réalisation personnelle ?
Les apiculteurs connaissent les besoins des abeilles et en fonction de leurs aptitudes et de leurs attentes, ils pourront choisir de construire eux-mêmes leurs propres ruches ou d’acheter les modèles commercialisés. Quand les abeilles ne sortent plus de la ruche, on a plus de temps à consacrer à l’entretien du rucher. C’est l’occasion de construire ses propres ruches. Pour que l’essaim intègre la nouvelle ruche au printemps, quelle meilleure saison pour la construire que l’hiver !
Les modèles de ruches les plus utilisés
La ruche Dadant
La ruche Dadant est un des modèles les plus utilisés. Il est pourvu de 10 cadres généralement et offre un volume plus important que d’autres modèles (environ 54 Litres), ce qui permet plus de réserves pendant l’hivernage. Une autre particularité est que la hausse est plus petite que le corps.
La ruche Langstroth
Cette ruche est également un modèle très courant, avec une hausse et un corps de mêmes dimensions, elle est divisible.
La ruche Voirnot
C’est une ruche de forme cubique, principalement utilisée en montagne ; elle est adaptée à la forme de grappe des abeilles et permet une production importante.
La ruche Warré
La ruche Warré est une ruche plus petite mais également carrée, elle est divisible avec un corps et une hausse de même taille. Plutôt que des cadres ce sont des barrettes qui sont utilisées pour le rayonnage.
Quel que soit le type de ruche utilisé par les apiculteurs professionnels, il faut se rappeler que c’est pour faciliter leur travail que les éleveurs choisissent de travailler avec certains matériels plutôt que d’autres. L’abeille a beau avoir un toit offert par l’homme, elle n’a pas besoin de lui pour s’organiser. Il est là pour la protéger et il en retire du bénéfice en récoltant le miel qu’elles produisent ainsi que d’autre produits, comme la gelée royale, le pollen, la propolis ou même la cire. L’apiculteur veillera toujours à laisser aux abeilles suffisamment de miel ou de gelée pour se nourrir (la reine est nourrie de gelée, ainsi que les larves pendant les premiers jours, alors que les abeilles et les bourdons utilisent le miel).
Rien ne vaut l’avis ou le conseil d’un professionnel !
Si vous souhaitez installer une ruche dans votre jardin, n’hésitez pas à suivre les conseils des professionnels, ces conseils vous aideront non seulement à protéger les abeilles mais vous en apprendront beaucoup sur leur rôle dans la nature.
Les abeilles sont en pleine activité depuis le printemps jusqu’à la miellée, en hiver elles gardent la ruche au chaud, la température pour l’ouverture de la ruche doit être respectée pour que les colonies d’abeilles restent en grappe.
Que l’on utilise des ruches comme la ruche Langstroth ou la ruche Voirnot (même si on trouve les ruches Voirnot plus généralement en régions froides), le corps et la hausse sont les lieux de stockage du miel. La reine pond ses œufs dans le corps de ruche. La hausse est le magasin à miel.